Notre élément semeur est très simple et uniquement composé :
-
d’une dent ressort de type « queue de cochon »
-
d’une pièce de liaison dite « porte-soc »
-
du fameux soc en T inversé
Bridée directement au châssis du semoir, la dent ressort est le moyen le plus élémentaire de maintenir un soc en terre, à l’image d’un classique cultivateur. Bien que produite sur mesure en raison de ses spécificités, notre dent possède les mêmes qualités que n’importe quelle dent de type « queue de cochon » : au contact du sol, le ressort induit une vibration permanente qui créée de la terre fine, limite fortement le lissage et décourage l’accumulation de débris végétaux. Le ressort offre par ailleurs une sécurité face aux éventuels obstacles.
Dans le prolongement de la dent ressort sur laquelle il est fixé, le porte-soc s'affine à l’approche du sol pour réduire encore l’accumulation des débris végétaux. Il reçoit le tuyau qui achemine les semences vers le sol.
Enfin, le soc en T inversé est la pièce maîtresse du système. Il possède un front d’attaque agressif et très fin qui pénètre facilement le sol et repousse les débris végétaux dans l’inter-rang. Son action limite le bouleversement à la seule ligne de semis et génère une minéralisation très favorable. Le soc est également flanqué de deux ailettes latérales qui travaillent à la réalisation d’un sillon horizontal sous la surface. Ces ailettes taillent les racines des plantes en place, ce qui limite la concurrence sur le rang. On obtient ainsi une petite cavité souterraine qui procure des conditions idéales de germination et d’enracinement. Les graines sont positionnées sur une surface ferme, propice aux remontées capillaires et naturellement recouvertes de terre fine. Cette mini-serre n’est que partiellement refermée. Elle conserve la fraicheur du sol et offre aux plantules un accès direct à la lumière.
En semis direct, cet environnement unique garantit de levées vigoureuses quelque soit les espèces. Il permet d’ailleurs le semis de différentes espèces en mélange (couverts végétaux, cultures associées, méteils) à une même profondeur moyenne. En effet, même si elles sont positionnées plus profondément dans le sol qu’en semis classique, les petites graines ne sont recouvertes que d’une faible épaisseur de terre en fond du sillon et elles ont un accès direct à la lumière. Dans le même temps et dans des conditions normales, les grosses graines trouvent la fraicheur nécessaire à leur germination sans pour autant être enterrées à l’excès.
Le sillon en T inversé joue un rôle régulateur sur le plan hydrique, drainant les excès d’eau en conditions humides et valorisant la moindre pluie ou rosée en conditions sèches.
A elle seule, notre dent semeuse avec soc en T inversé fait le gros du travail. Néanmoins, quelques éléments accessoires améliorent encore la qualité de semis.
Vue 3D d'un élément semeur de T-Sem : dent, porte soc et soc en T-inversé
Schéma du sillon inversé Simtech
Les accessoires : disques ouvreurs, rouleau PneuFlex, contrôle de profondeur et herse niveleuse à chaîne lourde
Le rouleau PneuFlex est une option pertinente lorsqu’on travaille majoritairement en semis simplifié, avec préparation de sol préalable.
Également placé à l’avant du semoir, le rouleau PneuFlex permet de niveler et surtout de raffermir le sol de manière à ce que les dents semeuses évoluent dans des conditions proches du semis direct (sol intact, bien nivelé et bien ferme). Dans cette configuration, le rouleau permet de régler la profondeur de l'avant du semoir.
Dans certains cas, pour gagner encore en polyvalence, un double équipement peut s'avérer judicieux. Barre de disques et rouleau sont alors interchangeables de manière simple et rapide.
Les disques ouvreurs sont privilégiés lorsqu’on travaille majoritairement en sursemis et de manière plus générale en semis direct.
Placés à l’avant du semoir, ils précèdent les dents semeuses et travaillent dans l’axe de celles-ci. Ils ne présentent aucune inclinaison. Ils ont deux rôles principaux. Tout d'abord, ils incisent la surface préalablement au passage des dents ce qui réduit encore la perturbation du sol et l'effet d'arrachement de mottes. De plus, ils découpent la végétation éventuelle (couverts, résidus de cultures, mulch, etc.) pour favoriser son évacuation au travers des dents.
Chaque paire de disque est protégée par une système de ressort ou d'élastomères selon les modèles et les générations. S'il n'est pas nécessaire d'abaisser les disques en dessous du travail du soc, la profondeur de la barre de disques est toutefois réglable sans outil.
Les solutions de gestion de profondeur de semis sont différenciées en fonction des gammes. En revanche la herse niveleuse à chaîne lourde équipe l’ensemble de nos semoirs de manière systématique.
La technique du sillon en T inversé ne requiert pas de dispositif de fermeture ni de réappui de la ligne de semis. La herse à chaîne lourde améliore tout de même la finition. Placée à l’arrière du semoir, elle traîne et sautille sur les sillons et cela engendre :
-
apport supplémentaire de terre fine sur les semences
-
fermeture partielle des sillons restés trop ouverts
-
dispersion des débris végétaux
-
nivellement de la surface.
Des outils trop simples pour fonctionner ?
Nous vous exposons ci-dessous notre vision des choses en répondant aux idées reçues souvent formulées à propos de nos semoirs.
Les semoirs Simtech bouleversent la surface du sol, provoquant des levées d’adventices.
Effectivement, un soc remue davantage de terre qu’un disque, son action étant plus radicale que chirurgicale. Notre dent semeuse est dotée du soc le plus fin du marché, qui limite ce phénomène au minimum requis. De plus, nous sommes convaincus que ce léger travail localisé de la ligne de semis est très bénéfique à tout point de vue : nettoyage du sillon, production de terre fine, minéralisation, réchauffement du sol lors des semis de printemps.
Nous pensons qu’une culture qui émerge vite et avec vigueur est plus à même de concurrencer de potentielles adventices. Dans les situations où le salissement est un vrai problème, ne rêvez pas : le semis direct à disques, aussi peu perturbant soit-il, ne résoudra pas les choses. Il vaut mieux s’attaquer aux causes (rotations notamment) qu’aux conséquences. Quant aux socs, il en existe de toutes sortes et leurs performances sont donc très variables. Exigez le soc en T -inversé original, pas la grossière copie qu’on vous sert désormais à toutes les sauces…
Les semoirs Simtech sortent les cailloux du sol.
Lorsqu’un soc rencontre un obstacle, deux issues sont possibles : soit l'obstacle offre peu de résistance, il est alors déterré ou tout du moins déplacé, soit il résiste et reste en place, ce qui contraint la dent à s’effacer. De part son aspect roulant, il est vrai qu'un disque franchit les cailloux avec davantage de souplesse, parfois en les déplaçant légèrement, la plupart du temps en montant dessus. Cependant, si le soc sort les cailloux, c’est qu’il reste dans le sol et continue à faire son travail de semis tandis que le disque n’enterre plus les semences dès lors qu’il franchit un obstacle.
Il ne faut pas oublier qu’un semoir à dents n’est pas un cultivateur et n’intervient qu’à faible profondeur. Cette question est donc à étudier au cas par cas et notamment au regard des critères suivants : densité de cailloux dans les sept premiers centimètres du sol, taille moyenne, hauteur de récolte / destination de la culture (fauche ou moisson). Dans bien des situations, un simple roulage post-semis lorsque le sol est souple peut régler le problème.
Les semoirs Simtech « bourrent » dans la végétation.
Le franchissement de la végétation est effectivement une des limites de tout semoir direct à dent. Nous proposons plusieurs modèles de semoirs, certains étant plus adaptés que d’autres au semis dans la végétation : sur ce point, on ne peut pas comparer d’une part un semoir direct à dents destiné à l’élevage avec des rangs espacés de 15 cm et d’autre part un semoir à disques destiné à la grande culture avec des rangs espacés de 17 cm ou plus.
Si l’objectif est de travailler dans des résidus de récolte abondants et sur des couverts végétaux, alors il faut opter pour un modèle adapté à cet usage. Certes, les semoirs Simtech seront toujours plus limités que des semoirs à disques dans le franchissement. Mais ils n’ont rien à envier aux autres semoirs à dents du marché, bien aidés dans cette tâche par leurs disques ouvreurs, leurs dents semeuses à grand dégagement et la quatrième rangée de dent (en option sur certains T-Sem). Ils ont maintes fois démontré leur capacité à travailler sans encombre sur la plupart des résidus de récolte et couverts végétaux courants, moyennant le respect de quelques règles simples :
-
Si elles sont laissées au sol, les pailles de céréales doivent être fauchées assez bas, correctement broyées et réparties sur la largeur de coupe à la récolte.
-
Les cannes sèches et creuses de type colza ou tournesol ne nécessitent pas de traitement particulier mais peuvent être broyées si souhaité.
-
Les résidus de protéagineux tels que pois, soja, féverole nécessitent simplement d’être bien broyés et répartis sur la largeur de coupe lors de la récolte.
-
Les résidus de maïs ou sorgho nécessitent un broyage fin à la récolte et/ou un broyage post-récolte. Les adventices rampantes de type liseron doivent être maitrisées.
S’agissant des couverts végétaux, ils sont trop divers de part leur composition, leur biomasse, leur stade de développement pour édicter des règles à leur sujet. Si la plupart des couverts seront franchis sans soucis, des couverts très développés et/ou riches en plantes rampantes (vesce par exemple) et/ou fibreux peuvent causer des bourrages. Le roulage des couverts peut améliorer les choses en couchant la végétation dans le sens d’avancement. De même, la réduction des couverts par broyage produit une couverture de type mulch et peut être une solution au franchissement des couverts très développés.
Les semoirs Simtech ne suivent pas le sol.
Il est indéniable que nos dents semeuses solidaires du châssis sont moins fidèles dans le suivi du sol qu’un élément semeur mobile disposant de sa propre roue de jauge. Conséquence de ce montage plus simple, nos semoirs sont relativement courts ce qui constitue un facteur essentiel à considérer pour un bon suivi de sol ! Cela semble fonctionner puisque nos clients constatent des levées uniformes...
Le semis direct impose cependant de disposer de sols correctement nivelés. C'est un pré-requis : le sol n’étant plus travaillé, il n’y a pas de moyens de rectifier le nivèlement. De ce fait, un élément semeur mobile n’est pas si indispensable que cela. Si la surface est trop irrégulière, il aura beau monter sur les bosses et descendre dans les trous, il rencontrera lui aussi une limite et ne corrigera pas le problème pour autant. En effet les dénivellations importantes pénaliseront toutes les opérations culturales à suivre, en particulier la récolte, et ce sur le long terme.
Comme expliqué précédemment nous sommes aussi convaincus que la qualité de semis du soc en T inversé - dont la vigueur des levées constitue la meilleure démonstration – compense grandement les inévitables petits écarts de profondeur.
Par ailleurs, les éléments semeurs mobiles présentent aussi des inconvénients majeurs. Ils sont beaucoup plus complexes mécaniquement, multipliant les points de pivot, articulations, et nécessitent un système de mise en pression (souvent hydraulique). Il en résulte un coût d’achat nettement supérieur, et un coût d’entretien d’autant plus élevé que le semoir vieillit. S’agissant des semoirs directs à dents, la présence d’une ou plusieurs roue(s) de jauge sur l’élément semeur mobile augmente considérablement l’encombrement de l’ensemble, et réduit d’autant le dégagement entre éléments voisins : en conséquence, ces semoirs sont très longs donc nécessairement semi-portés voire trainés, et les espaces entre rangs généralement assez larges (20 à 25 cm).